Visualiser le trajet sur le site espagnol «Consumer Eroski»
On se fait pratiquement mettre dehors ce matin. Il faut être sorti à 8h00. Ça a fini par nous faire rire. Faut dire qu’on niaisait un peu.
On comprend quand l’hospitaleros nous raconte que des pèlerins restent parfois dans les lits jusqu’à 9h00 s’ils ne les bousculent pas. Ils doivent ensuite désinfecter toutes les chambres et les lits (et il y en a près d’une centaine) après le départ des pèlerins. Ils réussissent tout juste à terminer avant l’arrivée des autres pèlerins. Et je rappelle que ces personnes sont des hospitaleros c’est-à-dire d’anciens pèlerins qui viennent faire ce travail durant leurs VACANCES ! Quelle générosité ! Je fais mes adieux à Louise et Rolland et on promet de s’écrire. Je passe à côté du château des Templiers mais comme il fait noir, je le vois beaucoup moins bien que la veille.
Me voilà maintenant dans le sentier. Le chemin est très beau, encore et toujours. C’est la saison des vendanges et les ouvriers sont dans les champs. Ils chantent et ils rient. Malgré toute cette beauté, j’ai une journée d’écoeurite aigüe et je m’arrête à Cacabelos. Comme je sais que j’arriverai à temps à Santiago, je décide de prendre une journée relaxe.
Le refuge entoure une église et il n’y a pas de salle commune. En fait, la salle commune est extérieure. Un peu plus tard, Pierrette et Ginette arrivent à leur tour et ensuite Marina. Il y a aussi des Québécois dont une personne qui fait partie de l’organisation «Du Québec à Compostelle». Yves ou Yvon je crois.
Pierrette, Ginette, Marina et moi allons faire une randonnée dans la ville et, quel bonheur, on trouve un restaurant type «fast-food» et on mange des frites avec du ketchup ! Mieux encore, la serveuse parle français ! La totale !
Je fais chambre avec une jeune fille du Danemark. Elle a acheté ses billets de train pour le retour avant de partir de Saint-Jean-Pied-de-Port. Elle constate maintenant qu’elle n’arrivera jamais à temps pour son train et essaie désespérément de changer la date mais elle ne réussit pas à communiquer avec l’entreprise par téléphone et l’ordinateur de l’albergue est en panne. Je constate que, comme beaucoup de pèlerins, elle a planifié faire son Chemin dans un trop court laps de temps. Parfois, il y a un délai à respecter qu’il est impossible de modifier mais quand c’est possible (comme cette jeune fille), il est préférable de ne rien acheter (en terme de transport) avant quelques jours de l’arrivée.